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CATILINA
FURIA

Je le connais ton destin,
Je suis ton ombre ; d’énigmatiques attaches
Nous lient l’un à l’autre.

CATILINA

Ce sont les liens de la haine.

FURIA

Non !
Jamais aucun esprit n’est sorti des profondeurs
Terrifiantes du tombeau,
Rempli des sentiments de haine et de vengeance.
Ecoute-moi, Catilina :
Dans les fleuves des enfers
J’ai noyé le terrestre feu qui brûlait ma poitrine,
Telle que tu me vois, je ne suis plus Furia,
La farouche et la haineuse Furia,
Que jadis tu aimas…

CATILINA

Tu ne me hais pas ?

FURIA

Je ne te hais plus.