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D'IBN KHALUOCN. 375

ont assignées à ce genre de composition. Le terme discours effectif est employé dans cette définition pour désigner le genre, et les mots fonde sur la métaphore et les descriptions servent à indiquer la dillérence spécifique par la((iielle la poésie se dislingue de certaines formes du discours qui sont dépourvues de cette qualité, et qu'il faut exclure de la définition parce qu'elles ne sont pas de la poésie. Par les termes divisé en portions qui se correspondent par la mesure et la rime nous in- diquons la différence qui existe entre la poésie et le discours en prose, lequel, de l'avis de tous, n'est pas de la poésie. Les termes portions gai expriment chacune une pensée complète et ont an objet déterminé indiquent le véritable caractère de ce genre de composition, parce que les vers d'un poëme ne sauraient être autrement, et que, dans la poésie, aucune différence ne se présente à cet égard'. Quand nous disons ayant une marche réglée d'après les formes particulières qu'on a assignées à ce genre de composition, c'est pour indiquer la différence qui existe entre la poésie et le» compositions dont la marche n'est pas réglée d'après les formes poétiques consacrées par fusage; car alors ce n'est plus de la poésie; c'est seulement une sorte de discours versifié. En effet, la poésie a ses tournures spéciales, étrangères à la prose, et la prose a pareillement des tournures qui lui sont propres et ne s'emploient pas dans la poésie. Aussi tout discours versifié dont les tournures ne sont pas celles de la poésie ne mérite pas le nom * de poëme. C'est d'après celte considération que plusieurs de nos maîtres dans cette partie de la littérature ne mettent point au nombre des poésies les compositions d'EI-Motenebbi' et d'El-Maarri \ parce que ces auteurs n'ont pas adopté dans leurs productions les tour- p. 330.

' C«t(e règle n'est pas toujoars observée : un des plu» grands poètes arabes, perdit

011 rencontre des vers dont le sens reste la vie ew l'an 354 (966 de J. G). Tous

suspendu jusqu'à ce qu'il soit complété par ses ouvrages ont été imprimés,

ce qui est énoncé dans le Ters suivant. * Abou 'l-Alà Ahmed el-Maarri, poète

' Les manuscrits C et D et l'édition de d'un grand talent , traita surtout les su-

Boulac portent (jyJ? .!)U à la place de jets mystiques. Plusieurs de ses pièces ont

^_^j sili. été publiées. Il mourut en 449 (1067

^ Abou Taiyib Ahmed el-Motenebbi, deJ. C).

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