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D'IBN RHALDOUN.

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��de leur authenticité. Les traditions acceptables^ sont celles qui ont été transmises par des traditionnistes (d'une probité bien constatée)].

[Selon les docteurs qui cultivent cette science, les traditions qui tiennent le premier rang parmi les acceptables sont [es saines (sabîh) et puis les passables (hacen); celles du rang inférieur sont les faibles (dhaîf), terme qui comprend les relâchées (morcel), les interrompues (moncateâ), les ré/ractaires (modhal), les défectueuses (moallel), les exceptionnelles (chadd), les extraordinaires (gharîb) elles désapprouvées (monker) ^. Parmi les tradvlions faibles il y en a dont le rejet est admis par quelques critiques et désapprouvé par d'autres; il s'en trouve aussi sur (le rejet) desquelles ils sont tous d'accord. Il en est de même en ce qui regarde les traditions saines : parmi elles s'en trouvent plusieurs que tous les docteurs reçoivent comme authentiques, et d'autres sur lesquelles ils diffèrent d'avis. Une grande diversité d'opinions existe aussi parmi les docteurs au sujet de la signification précise de chacun de ces termes techniques.]

��tfir. Ensuite on doit aborder le» traités" servant à expliquer les mots qui se rencon- trent dans le texte des traditions et qui se désignent (selon leur caractère) par les termes : extraordinaires (gliarîb), douteux (mochkel), altérés (mosahliaf), Jiomonymes (nioflerec) el synonymes (moutelef). Voilà ce qui doit former l'étude principale de ceux qui s'occupent des traditions. Les traditionnistes des temps anciens, c'esl-à- dire les Compagnons et leurs disciples, étaient des personnages notables; chacun d'eux étant bien connu dans la ville qu'il habitait. Les uns demeuraient dans le Hidjaz, les autres à Basra et à Koufa, villes de l'irac, d'autres encore s'étaient fixés en Syrie ou en Egypte, et tous jouis- saient d'une grande notoriété dans les

' Pour J iÀli l^a-Of , il faut lire J f.'^L '■ Pour .ilcl.liseï ^l '

��temps où ils vivaient. A cette époque déjà ancienne la voie (ou système) suivie par les traditionnistes du Hidjaz, en ce qui regarde les isnads , élah bien supérieure à celle de leurs confrères et donnait bien plus de certitude à l'authenticité de leurs traditions. Cela provenait de l'extrême soin qu'ils avaient mis à observer toutes les conditions requises dans cette matière, surtout en ne rapportant rien que sur l'au- torité des hommes de bien, doués d'une bonne mémoire, et en repoussant les tra- ditions qui provenaient de rapporteurs dont on ignorait l'iiistoiie et le caractère. »

' La leçon imprimée J).>i"' me paraît inadmissible: je lis JL»jm.

' Voy. pour l'explication de ces termes la noie à la fin de celle partie.

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