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D'IBN KHALDOUN. 265

quel' il plaça le pavillon de verre ^. Il revêtit d'or les portes et les murs, il lit fondre en or les grandes images, les figvues (d'animaux), les vases, les chandeliers et les clefs. Il construisit le fond^ de l'édifice en forme d'arcade*, afin d'y déposer l'arche de l'alliance, qu'il fit venir de Sihoun (Sion), la ville de son père David. [Il l'y avait fait porter pendant la construction du temple, et on la rapporta alors ^.] Les (chefs des) tribus et les prêtres la. portèrent jusqu'à l'arcade, où ils la déposèrent. Le tabernacle, les vases et l'autel furent placés, chaque objet à l'endroit de la mosquée qui lui fut destiné. Les choses res- tèrent en cet état très-longtemps. Huit cents ans s'écoulèrent depuis la fondation du temple jusqu'à sa destruction par iNabuchodonosor. Ce roi livra aux flammes le Pentaleuque et le bâton (de Moïse); il 'fit fondre les images et disperser les pierres (de l'édifice). Plus tard les rois de Perse renvoyèront les Juifs dans leur patrie, et Ozeïr", qui était alors le prophète* des enfants d'Israël, rebâtit le temple avec le concours de Behmen, roi de Perse". Ce prince était né d'une Juive qui faisait partie des captifs emmenés par Nabuchodonosor'". Behmen

' L'édition de Boidac et les manuscrils ° Variantes : lf.jy^^=J\, C,D; JU^^aJI,

G, D portent «j, à la place de a^. Cette leçon n'influe pas sur le sens de la phrase.

' La description du temple de Salomon , (elle que nous ia lisons dans le troisième livre des Rois et dans le second livre des Paralipomènes, ne renferme aucune men- tion d'un pavillon de verre.

" Littéral. « le dos. » Dans la traduction de la Bible dont notre auteur s'était servi , le traducteur aura probablement employé par euphémisme le mot >-*-t « dos , » à la place du mot o3 «derrière, » qui est ce- pendant l'équivalent du terme hébreu lia", debtr, qu'on a rendu , dans nos traductions , par le mol « oracle. » C'était le sanctuaire du tabernacle , le saint des saints.

  • PourjJLo, lisez L>JL«.

Ce passage manque dans les uianus- crils C, D et dans l'édition de Boulac. Prolégomènes. — it.

��Boulac.

' Le prophète appelé Ozeïr, ovC , par les Arabes , est le même iiuEsdrasA'Eïzra, In yc , des traductions arabes de la Bible.

' Pour 1^, lisez \^jy, avec l'édition de Boulac et les manuscrits C et D.

' Les musulmans idenlifient le Cyrus de la Bible avec Behmen Ardestliîr Diràz Dcst, Arlaxerce Longue -Main, lils d'is- fendiar. ( Voyez l'Historia Anteislamicu d'Abou 'l-Féda, publiée par M. Fleischer, p. 53 , 77, et Hamzm Ispakanensis Annales , texte arabe, p. fA.)

'" Littéral, «ce prince devait sa nais- sance aux enfants d'Israël, qui étaient du nombre des captifs de Nabuchodonosor. » Les musulmans croient que sa mère était Juive. (Vov. la Bibl. orient, de d'Herbelol. à l'article Bahaman.)

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