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��PROLEGOMENES

��(comme cela s'est toujours pratiqué depuis). Il donna aussi l'ordre de la purifier et y apposa une serrure •. On rapporte que les Perses s'y rendaient en pèlerinage et y laissaient des offrandes, parmi les- quelles, dit-on, furent les deux gazelles d'or qu'Abd el-Mottaleb^ retrouva lorsqu'il fit déblayer le puits de Zemzem '. Les Djorhémides succédèrent aux enfants d'Ismaël dans la garde de laCaaba\ ayant hé- rité celte charge de leurs oncles maternels, et la conservèrent jusqu'à ce qu'elle leur fût enlevée par les Khozâa, tribu qui l'exerça ensuite pendant im temps considérable. La postérité d'Ismaël, étant devenue très-nombreuse, se propagea au loin et se divisa en plusieurs bran- ches, dont une formait la tribu de Kinana. Celle-ci produisit les Coreïchides et autres familles. Comme les Khozâa remplissaient très- mal les fonctions dont ils s'étaient chargés, les Coreïchides, qui eurent alors pour chef Cosaï Ibn Kilab, leur enlevèrent le droit de garder la maison (sainte) et les en dépossédèrent. Cosaï rebâtit la maison, et y mit un toit fait avec du bois de doum et (recouvert) de feuilles de dattier. (Le poëte) El-Acha^ a dit (à ce sujet) :

J'en jure par les deux robes d'un moine et par la (maison) que Cosaï bâtit lui seul et le fils de Djorhem .

��de <_J*C Koub. (Voyez YEssai sur l'histoire des Arabes de M. Caussin de Perceval , t. J, p. 90.) Au reste, ce passage ne se trouve ni dans les manuscrits C, D, ni dans l'édition de Boulac.

' Littéral. « et y plaça une clef. »

' Pour ^^JJI, lisez ^jJII.

' \oyezïEssai, etc. t. I, p. 260.

  • Je crois que tout ce qui précède, à

partir des mots «Ses fds , ^secondés par leurs oncles malernels » (voyez p. 255, 1. 10) est une interpolation.

^ Voyez la Chrestomathie arabe de M. de Sacy, l. II, p. A71 et suiv.

" L'auteur a cité ce vers d'une manière très-inexacte, et a même fait dire au poëte une absurdité. Si l'on scande le premier

��hémistiche, on s'apercevra qu'un mot de deux syllabes manque après le mot ijJ'fv. L'édition de Boulac ofTre une leçon bien préférable, pourvu qu'on y remplace cJ-».^ par oiXi., ainsi que cela se lit dans les manuscrits. Voici le vers , tel que cette édi- tion le donne :

s^^ulj ^jjJi v>*'j >4y^ o-»-»^

La correction faite , ce vers .signifie

.l'en jure parles deux robes du moine d'Ed- Dour et par la (maison) que bâtirent Cosaï et Ei-Modad, fils de Djorhem.

Pour El-Modad, on peut consulter V Es- sai, etc. t. 1, p. 200.

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