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236 PROLÉGOMÈNES

son nom. Les gens du peuple s'empressèrent pour entendre ces morceaux obscurs et énigmatiques , qu'on rassembla pour en former un recueil. Les menteurs de son espèce, comme il y en a eu beau- coup dans tous les temps, y firent des additions, et le vulgaire s'est occupé depuis à deviner ces indications mystérieuses. Mais cela est 1'. 200. une tâche impossible , à moins de connaître la règle qui a présidé à leur emploi, ou bien d'en inventer une qui soit juste. C'était unique- ment la volonté du rimailleur qui décidait à quelle personne chaque lettre devait s'appliquer. » En entendant les paroles de cet excellent homme, je me sentis soulagé des doutes qui m'avaient obsédé au sujet de ce recueil; et nous n'aurions pas pu nous diriger si Dieu ne nous avait pas conduits. [Coran, sour. vu, vers, l^ i .)

Plus tard ', en l'an 802 (iSgg de J. C.),jeme rendis à Damas avec le cortège du sultan, étant alors grand cadi malékite de l'Egypte. Arrivé là, je trouvai dans l'histoire (universelle) d'Ibn Ketliîr^, sous l'année 72/i (iSa^ de J. C), la notice biographique que voici: « Chems ed-Dîn Mohammed cl-Badjerîki est l'individu de qui la secte égarée qu'on appelle les Badjerîkiya tire son nom. On sait que ces gens nient le Créateur^. Son père, Djemal ed-dîn Abd er-Rahîm Ibn Omar el-Maucili (natif de Mosul), était homme de bien* et un des uléma du rite chaféite. Il professa dans les mosquées de Damas, et son fils fut élevé au milieu des docteurs de la loi. Celui-ci fit très- peu d'éludés et s'adonna ensuite aux exercices du soufisme. Un nombre considérable de ceux dont il avait adopté les pratiques religieuses^ s'attachèrent à lui, tant ils croyaient à sa piété. Quelque temps après, il s'enfuit de Damas vers l'Orient, parce que le cadi avait déclaré qu'on pouvait le tuer sans commettre un péché. Il entreprit alors de prouver

' Tout ce qui suit, jusqu'à la (indu cha- intitula El-Bedaïa wa 'n-niluiîa «le coni.

pitre, manque dans les manuscrits C, D niencement et la fin, » mourut l'an 7^4 de

et l'édition de Boulac, mais se trouve dans l'hégire (i3i43-i34/i de J. C).

la traduction turque. ' C'est-à-dire , ils croient à l'élernilé du

Eïmad ed-Dîn Abou '1-Fidâ Ismaïl, monde,

surnommé Ibn Kethlr, auteur d'une liis- ' Pour Ji-L-, lisez LiL-=.

toire universelle en dix gros volumes, qu'il ' Pour «uiLi J? , je lis AXJLiyJ!>.

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