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2i/i PROLÉGOMÈNES

Ferroukh sont récusabtes et selon El-Bokhari, les unes sont admis- sibles et les autres récasahles. « Ses traditions ne sont pas de celles qu'on apprend par cœur, » dit Ibn Adi '. Quant à Osama Ibn Zeïd, bien que les auteurs des deux Sahîhs aient reproduit des traditions rapportées par lui et qu'Ibn Maîn l'ait déclaré digne de coniiance, El- Bokliari ne les donne jamais que comme simples témoignages^. Yabya Ibn Said^ et Ahmed Ibn Hanbel ont déclaré son autorité Irès- laible. Abou Halem* mettait par écrit les traditions d'Ibn Ferroukh, mais ne les prenait jamais pour motiver ses décisions. Le fils de Ca- P. i8.'i. biça Ibn Doueïb est un personnage inconnu. Pour ces raisons, la phrase ajoutée à la tradition rapportée par Abou Dawoud est d'une authenticité très-suspecte; d'ailleurs elle est exceptionnelle , ainsi que nous venons de le faire remarquer.

Les prédictions qui concernent chaque dynastie particulière s'ap- puient ordinairement sur des textes du Djefr, livre qui, à ce qu'on prétend, renferme toutes les connaissances qui se rapportent à cette matière et qui proviennent, soit d'anciennes traditions, soit d'indications astrologiques. On ne dit rien de plus à ce sujet; on ne connaît ni l'original du livre ni les autorités sur lesquelles il s'ap- puie ^ mais j'en indiquerai, moi, l'origine. Haroun Ibn Saîd el- Eïdjli, chef de la secte des Zeïdiya, possédait un livre dont il disait avoir appris le contenu de Djâfer es-Sadec (le sixième imam), et qui faisait savoir tout ce qui devait arriver aux gens de la maison (les des- cendants de Mohammed) en général, et à quelques individus parmi eux en particulier. Djàfer et autres grands personnages de sa famille

' Voyez ci-devant, page 17a. distingué par son érudition ou sa piété, et ' En droit musulman, un seul témoi- l'exactitude de ses connaissances au sujet gnage ne vaut rien ; il doit être appuyé par des personnes qui avaient rapporté des un second. Il paraît qu'EUBokhari appli- traditions. Une partie des traditions qu'il qua ce principe aux traditions rapportées enseignail lui êlaienl venues de Djafer es- par Osaraa. Sadec et de l'imam Malek. Il mourut l'an

' Il y avait trois docteurs de ce nom, 198 (8i3-8i/i de J. C). mais je crois qu'il s'agit ici de celui qui Voyez ci-devrint, page i64, note 8.

portait le surnom d'El-Caltan et qui s'était ' Littéral. « ni l'original, ni la base. •

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