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D'IBN KHALDOUN. 13

et les maîtres de poste, chargés d'exécuter les commissions du sultan dans la capitale et dans les provinces. Rien n'a été changé à ces dispo- sitions jusqu'à présent.

Du hidjaba (ou office de hadjeb). — Nous avons déjà fait observer que, sous la dynastie des Oméiades et celle des Abbacides, le titre de /iac//eè appartenait au fonctionnaire chargé d'empêcher le peuple de pénétrer auprès du sultan. Il fermait la porte aux gens de peu de considération et l'ouvrait aux autres , mais à des heures déterminées. Cet office était cependant d'un rang inférieur, puisque le titulaire se trouvait sous le contrôle du vizir. Tant que dura ' la dynastie abba- cide, rien ne changea dans la position du hadjeb. En Egypte, de nos jours, le hadjeb est subordonné au haut fonctionnaire appelé le naïb (vice-roi). Dans l'empire des Oméiades espagnols, les fonc- tions de hadjeb consistaient à empêcher, non-seulement les gens du peuple, mais les grands, de pénétrer chez le sultan; le hadjeb servait aussi d'intermédiaire entre le souverain et les personnes revêtues de vizirats ou de charges inférieures; aussi , chez les Oméiades (occiden- taux), foffice de hadjeb était de la plus haute importance. Le lecteur peut voir cela dans l'histoire de cette dynastie. Parmi ces hadjeb, il remarquera Ibn Djodeïr^.

Plus tard , quand les souverains oméiades se laissèrent dépouiller de toute autorité parleurs ministres, ceux-ci s'attribuèrent le titre de hadjeb comme étant le plus honorable de tous. C'est ce que tirent EI- Mansour Ibn Abi Amer et ses fils, et ce furent eux qui les premiers se donnèrent les airs et les façons de la royauté; aussi les Molouk el-tawaïf, qui vinrent après eux, ne négligèrent pas d'adopter le titre de hadjeb, qui paraissait^ à leurs yeux une distinction très-hono- rable. Les plus puissants de ces princes, s'étant attribué les titres

' Pour^LJ, lisez s.jL« tujLf! mourut vers le milieu du mois de saCcr

' Abou 'i-Asbagh Ibn Mobamnied, sur- de l'an Sao (fin de février gSa de J. C).

nommé Ibn Djodeïr, était vizir et grand — Dans le texte d'ibn Rhaldoun, il faut

chambellan d'Abd er-Kaliman en-Nacer, lire vJLSa» à la place de vJJ»::».

huitième souverain oméiade d'Espagne. Il ' Pour (joj, lisez [yBj.

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