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182 PROLÉGOMÈNES

à IshacS puis d'Ishac à Eïkrima Ibn Ammar^, puis d'Eïkrima à Ali Ibn Zîad el-Yemami , puis de celui-ci à Djâfer, puis de Djâfer à Saad Ibn Abd el-Hamîd, de qui (Ibn Madja) l'avait reçue. La voici dans les paroles d'Anes : « J'entendis le Prophète dire : Nous autres enfants d'Abd el-Moitaleb, c'est-à-dire, moi, Hamza, Ali, Djâfer, El-Hacen, El- Hoccïn et El-Mehdi, serons les seigneurs des gens du paradis. » Moslem a bien rapporté quelque chose d'après Eïkrima Ibn Ammar, mais il ne p. i58. l'a fait qu'en le regardant comme une autorité secondaire. Quelques docteurs l'ont déclaré faible (comme autorité), mais d'autres l'ont proclamé digne de confiance. « C'est un tricheur, dit Abou Hatem er-Razi, et l'on ne doit accepter de lui (aucune tradition), tant qu'il n'aura pas déclaré positivement qu'il l'a apprise par audition. » Quant à Ali Ibn Zîad, Dehebi dit de lui dans son Mizan : « On ne sait qui il est , 1) puis il ajoute : « Son véritable nom était Abd Allah Ibn Zîad. » Quant à Saad Ibn Abd el-Hamîd, son autorité a été décla- rée bonne par Yacoub*Ibn Cheïba^, et Yahya Ibn Maîn a dit de lui : « On ne peut rien lui reprocher. » Mais Thauri a glosé sur son carac- tère, parce que, dit-on, il l'avait vu se tromper en prononçant des décisions sur des questions de droit. « Il est un de ceux dont les er- reurs sont grossières, dit Ibn Habban, et il ne peut pas servir d'au- torité. » Ahmed Ibn Hanbel a dit : « Sâad Ibn Abd el-Hamîd prétend avoir entendu expliquer les livres de Malek en la présence de l'au- teur*, mais personne ne veut croire à cette déclaration. Il est ici, à Bagdad, sans avoir jamais fait le pèlerinage; comment donc les aura-t-il pu entendre expliquer (puisque Malek professait à Médine).!* » Selon Dehebi, il était un de ceux auxquels les paroles des critiques n'ont porté aucune atteinte.

' Ishac Ibn Abd Allah , élait natif de Mé- mosned, ou collection de traditions authen-

dine et disciple des Compagnons de Mo- tiques, demeurait à Baglidad. 11 mourut

liammed. Il mourut l'an 182 (y^g-yôo l'an 264 (877-878 de J. C).

deJ. C). ' Le mot j»y^, dans la terminologie

" Eïkrima Ibn Ammar el-Yemami mou- de l'école, signifie lire un écrit à un pro-

rut l'an 169 (775-776 de J. G.). fesseur, afin de profiter de ses observa-

' Yacoublbn Cheïba, auteur d'un grand lions.

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