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D'IBN KHALDOUN. 171

les gens de la kibla^. « C'est une autorité faible, » dit Neçaï. — « J'in- terrogeai Abou Dawoud à son sujet, dit Abou Obeïd el-Adjeri^, et il répondit : « Ce fut un des partisans d'El-Hacen (petit-fds de Moham- med), et je n'ai jamais rien entendu (à son sujet) que du bien. » Une autre fois je lui entendis dire (d'Amran : « Son autorité) est faible; du vivant d'ibrabîm Ibn Abd-AUab Ibn Hacen', il émit plusieurs décisions juridiques très-sévères, par lesquelles il autorisa (les gens de son parti) à verser le sang (des musulmans). »

Termidi, IbnMadja et le Hakem ont reproduit une tradition d'Abou P. i5o. Saîd el-Khodri*, laquelle leur était venue par la voie suivante : d'El- Khodri à Abou 's-Siddic en-Nadji , de celui-ci à Zeïd el-Ammi ^, qui la leur avait ensuite 'communiquée. El-Khodri parle : " Nous crai- gnîmes qu'après (la mort de] notre Prophète, il n'arrivât quelque chose de grave , et nous l'interrogeâmes là-dessus. Il nous répondit : Certes, parmi mon peuple se trouvera le Mehdi; il paraîtra dans le monde et vivra cinq ou sept ou neuf; qu'on y ajoute le complément^. Nous lui demandâmes ce que cela était, et il répondit : ans. Puis il dit : Un homme viendra alors le trouver et lui dira : Donnez-moi quelque chose, 6 Mehdi! et celui-ci lui versera dans le pan du manteau autant [d'argent) qu'il pourra en emporter. » C'est en ces termes que Termidi rapporte la tradition, et il déclare qu'elle est passable. On la liiit quelquefois re- monter à El-Khodri par une autre voie , et de lui au Prophète. Ibn Madja et le Hakem la reproduisent en ces termes : « Le Mehdi sera de mon peuple; s'il doit faire un court [séjour parmi eux), il restera sept

' Les gens de la liibla sont les musul- trouve dans les manuscrits C, D et l'édi-

maiis. tion de Boulac : ^^ (j^i ^^:!3 {^■y' O^

^ Abou Obeïd ou Obeïila el-Adjeri était <J)0^ 0-^^^ 3J i^ c5-'^' (3Ji>-<=- ô}

contemporain de Termidi el de Neçaï. ^ Toul ce que j'ai pu trouver surceper-

^*Ce personnage descendait d'Ali, gen- sonnage c'est que, selon l'auteur du Lobb

dre de Mohammed. Il était frère d'En-Nefs el-Lobat), on lui avait donné le sobriquet

ez-Zékiya. [Voyeila Ctirestomaltue arabede d'Ammi, parce qu'il avait l'habitude de

M. deSacy, 2* édil. t. I, p. 3.) Il fut tué à dire, quand on lui faisait unequestion :» At-

Bakhamri, l'an iA5 (763 de J. C). tends que je consulte mon oncle [ammi).»

' Dans le texte arabe, après le mot ° Je lis : tStiJl t>_j;, c'est-à-dire, que

^^y(^, insérez le passage suivant, qui se le complémenl y soit clouté.

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