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D'IBN KHALDOUN.

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��l'autorité de ce docteur, dans la compilation qui renferme toutes les traditions relatives au Mehdi. Il dit : Une de ces traditions^ est re- marquable par le caractère imique de son isnad. Abou Bekr el-lskaf* l'a donnée dans son ouvrage intitulé Fewaïd el-Akhbar (renseignements utiles), en disant que Malek Ibn Anes' la tenait de Mohammed Ibn el-Monkeder*, qui l'avait reçue de Djaber^ La voici : « Le Pro- phète de Dieu a dit : Quiconque est incrédule à l'égard du Mehdi est un infidèle; cjuiconque est incrédule à l'égard du Deddjal est un infidèle. » Autant que je me le rappelle, il a dit la même chose au sujet du lever du soleil, qui doit se faire du côté de l'occident. La singularité de tout cela saute aux yeux". Dieu sait si la voie par laquelle on fait remonter cette tradition jusqu'à Malek est bonne ou mauvaise; mais une chose certaine, c'est que, aiq^rès des docteurs, El-Iskaf est

��' La longup notice qui suit, et qui va jusqu'au paragraphe sur les Soufis, ren- ferme non-seulement d s passages tirés de l'ouvrage d'Ibn Abi Kheïthema, mais aussi des observations ajoutées par So- heïli. Je pense même qu'Ibn Rlialdoun y a intercalé plusieurs remarques. Les pas- sages empruntés au premier de ces écri- vains peuvent quelquefois se reconnaître , Sohcïli ayant eu la précaution de les termi- ner par le mot t/iXJÎ « fil). «Les copistes ont malheureusement négligé de reproduire toutes ces indications, et noire auteur lui- même n'a pas eu soin de nous avertir quand il y ajoute quelque chose de son propre fonds. Le texte , étant dans cet état , rend presque impossible toute lentative qu'on voudrait faire pour distinguer ce qui appartient à chacun des trois auteurs. Pour exécuter celte lâche, il faudrait pos- séder l'ouvrage de Sohcïli et celui d'Ibn Abi Klioïîhema.

" Je ne trouve aucun renseignement sur Abou Bekr el-Iskaf. Son ouvrage, le Fewaïd Piolé"onièues. — II.

��el-Akhbar, est demeuré inconnu à Haddji Khalifa, l'auteur du grand Dictionnaire bibliographique.

^ L'imam Malek Ibn Anes, fondateur d'une des quatre écoles orthodoxes de jurisprudence musulmane , enseignait le droit et les traditions à Médine. Il mourut dans cette ville l'an 17g (795 de J. C. ). C'est par erreur que, dans la 1" partie, page Sa , j'ai placé la mort de Malek en l'an i"]"].

  • Abou Bekr Mohammed Ibn ei-Mon-

keder, membre de la tribu des Coreîch, se distingua pai' sa connaissance du texte coranique et des traditions. Parmi ses dis- ciples, il compta l'imam Malek, Chôba, Thauri, etc. Il mourut l'an i3i (748-749 deJ.C).

^ Djaber Ibn Abd Allah, un des Com- pagnons de Mohammed , a transmis un grand nombre de Iradilions. Il mourut à Médine, l'an 78 (692-69.3 de J. C).

' C'est-à-dire, on ne connaît pas d'autre isnad composé de la même manière.

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