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D'IBN KHALDOUN. 159

point. De cette manière nous espérons mettre le lecteur à même de reconnaître la vérité.

Nous disons donc que plusieurs imams ont publié des traditions relatives au Mehdi, et que, dans le nombre, se trouvaient Termidi', AbouDawoud^ El-Bezzar^, Ibn Madja", El-Hakem^Tabe^ani^ et Abou Yala el-Mauceli^ Ils font remonter ces traditions jusqu'aux Compa- gnons du Prophète, tels que Ali, Ibn Abbas, Ibn Omar, Talha, Ibn Masoud, Abou Horeïra, Anes, Abou Saïd el-Khodri, 0mm Habîba, 0mm Selma, Thauban, Corra Ibn Aîas, Ali 'i-Hilali et Abd-AUali Ibn el-Hareth ibn Djozi. La validité des îsnaJs* joints à ces traditions a été contestée par quelques docteurs, ainsi que nous l'indiquerons. Les personnes qui s'occupent de l'étude des traditions savent, du reste,

��' Voy. i" partie, p. 37, note 1.

' Abou DawoudSoieïman, auteur d'un des premiers recueils de traditions, mou- rut à Basra l'an 276 (889 de J. C.)

' Abou Bekr Ahmed Ibn Haroun el- Bezzar, auteur d'un grand mosned, ou re- cueil de traditions authentiques, était un natif de Basra. Il mourut à Ramla, l'an 292 (904-905 de J. C). Un autre docteur, le célèbre lecteur Khalef, portait aussi le surnom d'El-Bezzar. (Voy. la 1" partie, p. 69, note 2, et p. à-]-], note.)

  • Mohammed Ibn Yezîdibn Madja, au-

teur d'un des six Sahîlis ou grands recueils de traditions authenliquos , était originaire deCazouîn. Il mourut l'an 278 de l'hégire (887 de J. C.) , à l'âge de près de cent ans.

^ Voy. 1" partie, p. 188, note a.

" Abou '1-Cacem Soleïman et-Taberani , natif de Tiberias, composa un Modjem, ou dictionnaire alphabétique de tradition- nistcs, dont il publia trois rédactions, une grande, une petite et une moyenne. 11 mourut à Ispalian, l'an 36o (971 de J. C).

' Abou Yala Ahmed et-Temîmi el-Mau-

��celi, natif de Mosul, publia un Mosned, ou collection de traditions authentiques. Il mourut l'an 807 (919-920 de J. C).

' Les recueils de traditions nous font connaître les opinions de Mohammed sur divers points du dogme, du droit et de l'his- toire; elles nous apprennent aussi la ma- nière dont il se conduisait dansles pratiques ordinaires de la vie. Les docteurs musul- mans y attachèrent la plus grande impor- tance et s'en servirent pour développer et compléter les doctrines exposées dans le Coran. Parmi ces recueils, il y en a six qui jouissent d'une très-haute autorité et qu'on désigne par le litre de Sahili (au- Ihenlique). Ils eurent pour auteurs El- Bokhari,Moslem, Termidi, Abou Dawoud, Neçaï et Ibn Madja. Les renseignements qu'ils renferment proviennent des Com- pagnons de Mohammed. La personne qui enseignait une de ces traditions à une autre avait toujours soin de lui faire savoir par quelle voie ce renseignement était parvenu jusqu'à lui; aussi il se forma graduellement en tête de chaque tradition une espèce d'introduction renfermant les

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