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atterrés devant cette mort abominable d’un Dieu ; le soleil s’était enfui, la terre bruissait d’épouvante, les rocs terrifiés étaient sur le point de s’ouvrir. Alors Jésus poussa un cri déchirant : Père, pourquoi m’avez-vous abandonné ?

Et il mourut.

Pensez à tout cela, Lydwine et assurez-vous que vos souffrances sont faibles en face de celles-là ; remémorez-vous les inoubliables scènes du Jardin des Olives et du Golgotha, regardez le chef dévasté par les soufflets, le chef ébouriffé d’épines de l’Époux, mettez vos pas dans les empreintes des siens et, à mesure que vous le suivrez, les étapes se feront plus débonnaires, les marches forcées se feront plus douces. (Sainte Lidwyne de Schiedam.)

Huysmans déclare que sa vie de sainte Lydwine ne s’adresse pas aux gens qui vivent en bonne santé, car il leur serait difficile de la bien comprendre ; mais qu’elle fut écrite à l’usage des « pauvres êtres atteints de maladies incurables et étendus à jamais sur une couche ».