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et monumens de l’amérique.

Hindoux, les Chinois, les Assyriens et les Egyptiens, et qui, comme l’a très-bien observé Le Gentil[1], est usité chez la plupart des peuples de l’ancien monde.

Un passage de l’histoire des Incas, par Garcilasso, a fait penser à MM. Bailly et Lalande[2] que les Péruviens comptoient par cycles de sept jours. « Les Péruviens, dit Garcilasso, comptent les mois par la lune ; ils comptent les demi-mois d’après la lune croissante et décroissante ; ils comptent les semaines par les quartiers, sans avoir de noms particuliers pour les jours de la semaine. » Mais le père Acosta, plus instruit que Garcilasso, et qui, vers la fin du seizième siècle, composa, au Pérou même, les premiers livres de sa géographie physique du nouveau continent, dit clairement que ni les Mexicains ni les Péruviens ne connoissoient la petite période de sept jours : « car cette période, ajoute-t-il, ne tient pas plus au cours de la lune

  1. Le Gentil, Hist. de l’Acad., 1772, Tom. II, p. 207, 209. La Place, Expos. du Système du Monde, p. 272.
  2. Bailly, Hist. de l’Astron., Liv. V, §. 17, p. 408. Lalande, Astron., §. 1534.