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vues des cordillères,

blance qu’offroient, dans la distribution des portes et des niches, quelques anciens édifices de la Louisiane occidentale, avec les tambos construits par les Incas ; et il ne paroît pas moins remarquable que, d’après les traditions recueillies à Lican, l’ancienne capitale du royaume de Quito, les quippus étoient connus aux Puruays long-temps avant que les descendans de Manco-Capac les eussent subjugués.

L’usage de l’écriture et celui des hiéroglyphes ont fait oublier au Mexique, comme à la Chine, les nœuds on les nepohualtzitzin. Ce changement s’est opéré vers l’année 648 de notre ère. Un peuple septentrional, mais très-policé, les Toltèques, paroît dans les montagnes d’Anahuac, à l’est du golfe de Californie : il se dit chassé d’un pays situé au nord-ouest du Rio Gila, et appelé Huehuetlapallan ; il porte avec lui des peintures qui indiquent, année par année, les événemens de sa migration ; il prétend avoir quitté cette patrie, dont la position nous est totalement inconnue, l’année 544, à la même époque à laquelle la ruine totale de la dynastie des Tsin avoit occasionné de grands mouvemens parmi les peuples de l’Asie orientale ; cette circonstance est très-