Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
166
vues des cordillères,

expliquer, en ce cas, les dix générations suivantes, le dessin paraissant avoir été fait vers la fin du seizième siècle ? Je ne déciderai pas non plus pourquoi on trouve indiquée l’année 1565 entre les noms des deux princes Anahuacatzin et Quauhtemotzin. On sait que le dernier de ces noms est celui du malheureux roi aztèque que Gomara nomme faussement Quahutimoc, et qui, d’après les ordres de Cortèz, fut pendu par les pieds, en 1521, comme cela est prouvé par une histoire hiéroglyphique très-précieuse, conservée au couvent de San Felipe Neri à Mexico[1]. Mais comment ce roi, neveu de Montezuma, figureront-il dans la famille des seigneurs ou tlatoanis d’Azcapozalco ?

Ce qui est certain, c’est que, lorsque le dernier de ces princes fit composer le tableau généalogique de ses ancêtres, son père et son grand-père vivoient encore. Cette circonstance est clairement indiquée par les petites langues placées à quelque distance de la bouche. Un homme mort, disent les

  1. Voyez mon Essai politique sur la Nouvelle-Espagne ; Vol. II, p. 152 de l’édition in-8o.