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ACTE II, PABTIE I. 129 je baiserais tes piedi, mon Gennaro! Oh! tu ne saurasjamais rien de mon pauvre miserable cosur , sinon .qu’il estpldn de toi! — Gennaro, le temps presse, le poison marche, tout ai l’heure tu le sen- · tirais, vois-tu! encore un peu , il ne serait plus 1 temps. La vie ouvre eu ce moment deux espaces * obscurs devant toi, mais l’un a moins de minutes quel’autre n’a d’années. Ilfaut te déterminer pour l’un·des deux. Le choix est terrible. Laisse-toi I guider par moi. Aie pitié de toi et de moi, Gen- nero. Bois vite, au nom du ciel! GBNNARO. Allons, c’est bien. S’il y aun crime en ceci, qu’il retombe sur votre téte. Aprés tout, que vous di- siez vrai ou non, ma vie ne vaut pas la peine . d’etre tant disputée. Donnez. II prend la Sole et boit. DONA. LUCREZIA. Sauvé! — Maintenant il faut repartir pour Ve- x nise de toute la vitesse de ton cheval. Tu as de l’argent? l GENNARO. J ’en ai. ¤-4 _ _