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NOTE. 229 prtnclpe a ete consacre dans des lots si nombreuses, dans des testes si preci, qu°ll suflit de les enoncer. spree avoir clte entre autres les lois de_l190 et de l79I. et lnvoqué Ysutorite d'un ve- nerable magistrat , M. Henrion de Pansey, le defeuseur ajoute : Je puis encore opposer A mon adversaire le temoignage d‘un de ses coilegues, de AI. le vicomte de wrmenln, ce defenseur sl ardent . sl intrepide de la liberte. Il ne fautpas, dlsalt M. le vlcomte de mrmenin. lorsqujil n'etalt encore que_baron (rlre presqne general suivl de violentes rumenrs au fond de la salle ) . il ne faut pas s’e· carter de ce prlnclpe tutelalre de la division des pouvoirs. Mon adversslre vous a clte le premier un jugement reudu par ce trlbunal dans l‘a|'falre relative A la piece de MI. Fontan et Dupeuty, au sujet du Prods du nurréehal Ney. Le tribunal n’a pas seulement appuye le rejet de ls demsnde sur le cas de force majeure. resultat de Pinterveutlon des gendarmes, ll a nettement reconnu Pincompetence de la juridlction commerclale pour prononcer sur un acte d'admlnlstration. Dans cette affalre. en effet , on avsit vu; comme dans celle-cl , une espece de concert entre les auteurs et le theatre . pour mettre le minlstre en cause. v 0nn.0s-manor ¤ Ne nous accuse: pas de manquer de franchise; nous n’avons con- ` nu votre intervention qu‘A l’audieuce. u¤ cnux-n’ss·r-sm: s Je vous prle de ne pas m'interrompre ; j’ai deja asses de pelne A lutter contre les interruptions dc certalns suditeurs qui eplent mes molndres paroles. Vous voyez que je n'aI pu ,jusqu’i present, prononcer les mots demorale et d'outraqcs aux mazurr . sans exclter les plus lnconcevables murmures. . On a lnvoque le jugement rendu le 28 juillet 4830 , dans l’affaire du Courrier Fran- gais. Un jugement rendu an mllleu des combats et des perils , un jngement prouonce du haut de cette espece de trene a proclame Pillegalite des ordonuances dn 25juillet. Ce fut un grand acte de courage, un acte de bons citoyeus; mats faut·il, dans des moments de calme, citer ce qul s’est passe dans des temps de desordres? Les juges qul ont rendu cette declslon etalent comme les gardes natlonaux, qui. illegslement aussl. se revetaient de leur uulforme et allslent combattre pour la ltberte et les lots. Nous ne sommes lreurensement plus A cette epoqne, et cependant M. victor Hugo a une pensee qui le ponrsult toujours ; M. Victor Hugo pense que l'ordn qul ariete sa piece vsut aumolns les ordonnances de juillet. ll peuse que pour faire cesser cet ordn, on ` est prét, comme lors des ordonnauces de julllet , A faire une emeute ou plutot une revo- lutlon. (Nouveau: murmnres dans les memes parties de la salle.) L’auteur l'a clit lui- meme claus une lettre par Iui adressee aux ’journaux; je le repete , parce que touto llberte doit entourer lcl l’avocat qui psrle avec conscience. ( Applaudlssements et bravos de la grande majorlte des spectateurs.) Oui , M. Victor Hugo a ecrit qu'il voulait se Jeter entre l’emeute et nous; ll a eu ls cotpplaisance , la generosité d'ecrlre dans les journaux pour recommander A ls gene- reuse jennesse des atellers et des ecoles de ne pas falre d'emeute pour Int, et de ne pas ressusclter sa piece par une revolution. Dans l'lnteret de Fadmlnistration. je devrais m`arreter ici; m ls j‘ai annonce que je tralterais la questlou legale. Icl mes deux advemalres ne sont pas d'accord. Le cllent ss raldlt contre toute espece d’entrave et toute espece de mesures preventtves . et veut , du molus avant la representation, une liberte illimltee. Le defenseur n‘est pas du tout dn meme avls: la censure pour le theatre a paru au defenseur une question delicate; aussl son argumentation est reside entouree de ces nuages dont son talent alme quelquefols L Dagmzcu by Google