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Lilith-Isis vers l’ombre, et mêlait à la fange
Le fantôme rongé par la clarté de l’ange ;
Les rayons dévoraient l’affreux linceul flottant ;
L’étoile aux feux divins, plus large à chaque instant,
Météore d’abord, puis comète et fournaise,
Fondait le monstre ainsi qu’un glaçon dans la braise.
Quand l’astre fut soleil, le spectre n’était plus.


VII

Tout fit silence au fond du gouffre sans reflux,
Et rien ne troubla plus l’immobilité morte.

Comme le goëmon que le flot berce et porte,
Satan dormait toujours.

                                Dans la nappe de nuit
Où s’enfonçait son corps de chimère construit,
Ce qu’on entrevoyait, c’était sa forme humaine.

Semblable au flocon blanc qu’un vent dans l’ombre a