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Pour fixer en passant cet important point d’histoire, disons que la vraie priorité dans la guerre à la perruque appartiendrait à une reine, Christine de Suède, laquelle mettait des habits d’homme, et s’était montrée dès 1680 avec ses cheveux châtains naturels, poudrés et hérissés sans coiffure en tête naissante. Elle avait en outre « quelques poils de barbe », dit Misson.

Le pape, de son côté, par sa bulle de mars 1691, avait un peu déconsidéré la perruque en l’ôtant de la tête des évêques et des prêtres, et en ordonnant aux gens d’église de laisser pousser leurs cheveux.

Lord David donc ne portait pas perruque et mettait des bottes de peau de vache.

Ces grandes choses le désignaient à l’admiration publique. Pas un club dont il ne fût le leader, pas une boxe où on ne le souhaitât pour referee. Le referee, c’est l’arbitre.

Il avait rédigé les chartes de plusieurs cercles de la high life ; il avait fait des fondations d’élégance dont une, Lady Guinea, existait encore à Pall Mall en 1772. Lady Guinea était un cercle où foisonnait toute la jeune lordship. On y jouait.