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Qu’est-ce que la reine Anne, dans son for intérieur, voulait à la duchesse Josiane ? Du bien, ou du mal ?

Problème. Barkilphedro se le posa.

Ce problème résolu, on pourrait aller plus loin.

Divers hasards servirent Barkilphedro. Et surtout sa ténacité au guet.

Anne était, du côté de son mari, un peu parente de la nouvelle reine de Prusse, femme du roi aux cent chambellans, de laquelle elle avait un portrait peint sur émail d’après le procédé de Turquet de Mayerne. Cette reine de Prusse avait, elle aussi, une sœur cadette illégitime, la baronne Drika.

Un jour, Barkilphedro présent, Anne fit à l’ambassadeur de Prusse des questions sur cette Drika.

— On la dit riche ?

— Très riche, répondit l’ambassadeur.

— Elle a des palais ?

— Plus magnifiques que ceux de la reine sa sœur.

— Qui doit-elle épouser ?