Quand une aube s’achève, une aube recommence.
Tout au-dessus de l’homme est bleu. Le ciel immense
N’est que flamme et lumière.
Excepté quand il pleut.
Vivons ! du pur amour serrons le chaste nœud.
Oh ! quel travail charmant ! Garder ton innocence !
L’adorer ! N’être plus qu’un esprit, qui t’encense !
Sonder tes yeux profonds ! Épier tes désirs !
T’inventer une suite aimable de plaisirs !
Baiser tes pieds, subir tous tes caprices, être
Ton esclave fidèle et doux, ton chien, ton prêtre !
Vouloir ce que tu veux ! Se creuser le cerveau
Pour t’offrir à chaque heure un délire nouveau !
T’ouvrir des paradis inconnus ! Faire éclore
Sur ton front le sourire et dans ton cœur l’aurore !
Ne jamais oublier un instant le devoir
De chercher ce qui peut te charmer, t’émouvoir,
Te plaire ! et tous les jours recommencer !
Va, pioche.
Viens !
Où ?
Dans ce bois.