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À Auguste Vacquerie[1].


Mercredi 6 janvier.

Je vous verrai ce soir, mais je ne veux pas attendre une minute pour crier bravo à votre grande et magnifique parole. Votre page à propos de l’Opéra[2] est splendide. Vous êtes un héros de la pensée.

À ce soir, cher grand ami.

V.[3]


À Monsieur Emile Ferry, maire du ixe arrondissement.


18 janvier 1875.]
Monsieur le Maire,

Mes amis me pardonneront de ne pas leur envoyer de cartes. Permettez-moi de vous envoyer pour les pauvres de notre arrondissement la somme qu’eût pu coûter l’envoi des cartes[4].

Recevez, etc…[5]


À Paul Meurice.


27 février, 11 h. du matin.

Cher Meurice, j’ai reçu hier une lettre qui m’a fait écrire ceci[6] ce matin. Il s’agit de la vie d’un homme. Lisez[7].

Maintenant cela peut-il paraître ? Est-ce publiable sous l’état de siège ?

  1. Inédite.
  2. L’ouverture de l’Opéra. Le Rappel, 7 janvier 1875. Rappelons qu’à cette époque, les journaux post-dataient.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Le Carnet de Victor Hugo nous renseigne sur le montant de l’envoi : « Je calcule que renvoyer des cartes aux personnes qui m’en ont envoyé coûterait environ 250 fr. Je double la somme et j’envoie à M. Émile Ferry, maire du ixe arrondissement, pour qu’il les donne aux pauvres — 500 fr. »
  5. Brouillon relié aux Documents. Manuscrit. Actes et Paroles. Depuis l’exil.
  6. Pour un soldat.
  7. Le Conseil de guerre venait de condamner à mort le soldat Blanc qui avait insulté son supérieur. On demanda à Victor Hugo d’intervenir. Victor Hugo, sans connaître le soldat, écrivit, pour le sauver, l’un de ses plus concluants manifestes contre la peine de mort. Le soldat Blanc fut sauvé.