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stationnaire et pour quelque emploi que ce soit, vous ferez une bonne action, car il a grand besoin de travailler. Il est robuste et honnête, il était serrurier de son état. Étendez sur lui, je vous prie, votre haute et gracieuse bienveillance.

Vous savez comme je suis à vous de tout mon cœur. Mettez tous mes respects aux pieds de Madame de Ségur.

Victor Hugo[1].


À Auguste Vacquerie[2].


22 juin. Paris.

Ma femme a égaré votre adresse[3], mon cher poëte, et je vous écris un peu au hasard. Cette lettre se perdra peut-être, je veux pourtant qu’elle aille vers vous. Je veux qu’elle vous remercie de cette belle et noble préface d’Antigone[4] où je vous ai retrouvé tout entier, cœur et esprit, style et convictions, courage et talent. C’est une joie pour moi de vous applaudir et de sentir que vous m’aimez un peu. Vous avez le plus beau et le plus grand avenir. La brèche est faite. Le théâtre est ouvert et conquis. Prenez possession de la conquête, poëte. C’est tout à la fois votre droit et votre devoir.

À bientôt. Je vous serre les deux mains.

Votre ami.
Victor H.[5]


À Monsieur Edmond Leclerc[6].


Vendredi 28 [juin 1844].

Vous avez bien compris, n’est-ce pas, monsieur ? qu’en vous remerciant hier pour M. Luthereau, je me mettais à votre disposition pour Thierry ? Vous savez comme je l’aime. C’est un noble cœur et un charmant esprit. Je suis à lui comme à vous. Disposez de moi hardiment.

Votre ami.
Victor H.[7]
  1. Communiquée par la librairie Cornuau.
  2. Inédite.
  3. Vacquerie était allé passer quelque temps chez des amis à Nantes.
  4. Antigone, représentée au théâtre de l’Odéon en 1844, était écrite en collaboration avec Paul Meurice. La préface, que Victor Hugo semble attribuer au seul Vacquerie, n’a pas été réimprimée dans les éditions ultérieures.
  5. Bibliothèque Nationale.
  6. Inédite.
  7. Bibliothèque de l’Institut. — Collection H. Delaborde.