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80 SONATES DE LECLAIR.

cette sonate face son effet, il faut à chaque accord faire entendre la notte d'en haut la première, et tenir les trois cordes sous l’archet, les petites nettes indiquent un espèce de tremblement continuel qui doit sortir de l'accord et battre le plus vite et le plus fort qui se pourra, la petite marque < signifie les deux sons qu’il faut battre l'un contre l’autre. — Six solos for violin with a bass for the harpsicord or violoncello composed by M. Declair, op. 5 London, I. Walsk."

Les sonates de Leclair renferment de grandes beautés celles du troisième livre particulièrement sont admirable. Il venait d'être nommé violon ordinaire de la musique de la chapelle et de la chambre du roi ; pour témoigner à Louis XV sa reconnaissance il lui fit hommage de cette œuvre qui renferme 12 sonates (à violon seul et la basse continue).

Ses six sonates à deux violons méritent aussi d’être mentionnées.

Un autre élève de Corelli. Baptiste Anet, transmit la traditions de son maître à un français, Jean-Baptiste Sènaillé qui, avec Leclair, aida aux premiers développements de l'école française[1]. Guignon[2] et Guillemain[3] sont comptés au nombre de ses meilleurs élèves. On a de Sénaillé cinq œuvres de sonates écrites dans le style de l’œuvre V de Corelli.

  1. Voir chap. V.
  2. Guignon fut le dernier roi des violons.
  3. Guillemain avait une main prodigieuse qui lui permettait un doigter des passages dont la difficulté rebutait ses contemporains. C’est à ces difficultés, multipliées dans ses sonates, qu’il faut attribuer le peu de succès de celles-ci. — On trouve une sonate de ce violoniste, dans la collection de M. D. Alard : Les Maîtres classique du violon.