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116 BAILLOT. — SON ART DU VIOLON.

Utilité des gammes

res, ne sont pas toujours aussi profitables que les gammes auxquelles on donne un mouvement plus accéléré, parce qu’elles ne permettent pas de déterminer la tonalité aussi facilement que ces dernières. Enfin, il recommande la pratique constante des gammes comme devant être à l’art du violon ce que la vocalisation est à l’art du chant.

"Il faut tant de peine et de patience dans les arts pour obtenir de bons résultats, que l’on ne doit pas épargner les efforts qui ont pour but d’applanir les difficultés, d’abréger les études et de hâter le moment d’en recueillir le fruit".

ARCHET

Division de l’archet .

M Diviser l’archet, c’est déterminer de quelle partie de l’archet on doit se servir pour rendre particulièrement, et le mieux possible, tel effet ou tel accent...

"D’après la dimension de l’archet, sa forme et la manière dont on le tient, voici la division à laquelle nous avons cru devoir nous arrêter :

POINTE

MILIEU

TALON

FAIBLESSE

EQUILIBRE

FORCE

"Le talon de l’archet a la force en partage ; il marque les temps, frappe les accords et rend avec énergie les accents qui exigent une certaine puissance de son. 11 dispose également de la force de retenue, et dans le chant, l’aspiration remonte jusqu’à lui.

"Le milieu possède l’équilibre, la force tempérée par la douceur ; il est moelleux dans la pesanteur, élastique dans la légèreté, il est, pour ainsi dire, le centre de l’expression : c’est lui qui respire"

"La pointe, éloignée du principe moteur, n’est pas toutefois le terme de sa puissance. Son défaut d’élasticité la rend propre aux sons amortis, aux accents mats de martelé, et, par la faiblesse naturelle de son extrémité, elle devient, dans le chant, la limite où l’expression expire".