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88 ÉCOLE FRANÇAISE. — VIOTTI.

teur de l’école française du violon. Le Conservatoire de musique de Paris assista en corps à ses obsèques, et Gossec prononça sur sa tombe son oraison funèbre. Gaviniès a publié pour le violon :

  1. premier concerto (en la), Paris, Siéber ;
  2. deuxième concerto (en la), ibid. ;
  3. troisième concerto (en re) ibid . ;
  4. quatrième concerto (en mi), ibid. ;
  5. cinquième idem (en la), ibid. ;
  6. sixième concerto (en ré), ibid. ;
  7. six sonates pour violon solo, avec

accompagnement de basse, œuvre 1, Paris, Siéber ;

  1. six sonates, idem, œuvre 3% ibid. ;
  2. Les vingt-quatre matinées, études pour le violon, dans tous les tons (Paris,

Imbault (Jannet), 1794). Ouvrage excellent, rempli de grandes difficultés propres à donner un brillant mécanisme de l’instrument. Gaviniès les jouait avec une rare habileté ;

  1. trois sonates pour violon seul, dont une en fa mineur intitulée : Le Tombeau de Gaviniès, Paris, Nadermann, 1801 (œuvre posthume.)

L’arrivée de Viotti à Paris en 1782, y produisit une impression difficile à décrire. Jamais on n’avait entendu de talent qui approchât de cette perfection ; jamais artiste n’avait possédé un son plus beau[1], une élégance aussi soutenue, une verve, une variété semblable.

L’imagination qui brillait dans ses concertos ajoutait encore au plaisir qu’il procurait à son auditoire ; car ses compositions pour son instrument étaient aussi supérieures à ce qu’on connaissait auparavant, que son exécution était au-dessus de celle de ses rivaux. Jarnowick était alors en

  1. Ce fut Viotti qui révéla aux dilettantî parisiens tout le merveilleux des violons de Stradivarius. Quarante années plus tard, son élève Hériot rajeunissait la gloire du vieux Magini.
    Avant l’arrivée de Viotti à Paris, on ne connaissait que les instruments d’Amati, de Steiner, et de Guarnerius André, qu’il ne faut pas confondre avec le célèbre luthier du même nom, Joseph Guarnerius, surnommé Del Jesu.