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ÎLE D’ANTICOSTI

« Le bétail, le cheval, l’âne, le mouton, le porc prospèrent dans l’île, de même que tous les oiseaux de basse-cour.

« Les conditions pour l’élevage du bétail et du mouton sont au moins aussi favorables à Anticosti que dans les provinces continentales du Canada. Il y a, dans la plaine, des herbages et des prairies naturelles de cent jusqu’à cinq cents hectares et plus, où le foin d’excellente qualité croît à une hauteur de quatre et cinq pieds, et où l’eau douce se trouve en abondance,


ANTICOSTI — PHARE DE LA POINTE-SUD.

(Album Gregory.)


soit dans les rivières et leurs affluents, soit dans les lacs et étangs. Ailleurs, les plateaux sont couverts d’une végétation prolifique d’un pois indigène dont les habitants fauchent la tige pour servir de fourrage en hiver. Les plantes fourragères,

    matière a expérience. Mais il est tout de même difficile d’admettre à priori que l’on puisse cultiver les arbres fruitiers à l’Anticosti, quand l’on sait que cette culture n’est praticable ni dans le vaste territoire du Saguenay et du lac Saint-Jean (situé pourtant un degré plus au sud), ni sur les deux rives du cours inférieur du Saint-Laurent. (A.)