Page:Houde - Le manoir mystérieux, 1913.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.
MYSTÉRIEUX
67

CHAPITRE IX

CONSULTATION


Lorsque DuPlessis eut quitté le parc du « manoir mystérieux », après sa rencontre avec Deschesnaux, il retourna à l’auberge de Léandre Gravel. Comme il traversait la grande salle, il aperçut Michel, alla droit à lui et, tirant de sa bourse une pièce d’or, il la lui remit en disant :

— Voici pour vous indemniser de la peine que vous avez eue de me servir de guide ce matin. Maintenant, vous avez assez de bon sens pour comprendre que, mon but étant atteint, nous devons être désormais étrangers l’un à l’autre.

— Par le grand-père Adam ! s’écria Lavergne en mettant la main sur la garde de son sabre, si je croyais que vous eussiez le dessein de m’insulter…

— Vous auriez la discrétion de le souffrir, interrompit tranquillement DuPlessis ; vous connaissez trop bien la distance qui nous sépare, pour me demander une plus ample explication. Je vous souhaite le bonsoir.

Et il se mit à causer avec l’aubergiste et tourna le dos à Michel, qui s’assit en silence dans un coin, en méditant des projets de vengeance qu’il espérait accomplir pour son propre compte, tout en exécutant les ordres de Deschesnaux.

Le souper terminé, chacun se retira dans son appartement.

DuPlessis était couché depuis quelque temps sans pouvoir trouver de sommeil, lors-