Page:Houde - Le manoir mystérieux, 1913.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.
MYSTÉRIEUX
113

de se retirer vif comme l’éclair. Heureusement qu’il n’a pas dû me reconnaître sous tous mes déguisements. Tout de même, je ne voudrais pas coucher à Québec ce soir pour tout l’or du Mexique et du Pérou.

— Alors vous ne seriez pas fâché d’avoir à faire un voyage qui vous éloignerait de Québec ?

— C’est ce que je souhaite le plus ardemment.

— Dans ce cas, vous serez satisfait, car j’ai besoin de vos services à la Rivière-du-Loup.

— C’est bien près de la Pointe-du-Lac où il me faudra, en outre, passer, monsieur.

— Vous passerez là le soir ; d’ailleurs, vous n’êtes plus reconnaissable.

— C’est bien, j’irai. Et que faudra-t-il faire ?

DuPlessis le mit au courant de l’affaire de M. de la Touche, dont Taillefer connaissait déjà une partie. Il lui dit qu’il aurait à se rendre chez Léandre Gravel, qui le renseignerait, selon qu’il était convenu, sur ce qui se passait au « manoir mystérieux », et lui donna la bague qui devait l’accréditer auprès de l’aubergiste, et de l’argent pour les frais de son voyage. Puis il lui donna toutes les instructions nécessaires pour qu’il pût s’introduire près de Joséphine et l’engager à retourner chez son père. Taillefer, après avoir acheté différentes choses dans les magasins de Québec, partit le même jour pour la Rivière-du-Loup, et le troisième soir suivant il descendait au « Canard-Blanc ».