Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 19, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée

- KREISLERIANA. ai une méditation solitaire. Tes : accens m’ont environné comme de. généreux amis, et chacun d’eux m’a dit : Relève ta tête, ta pauvre tête courbée ! viens avec nous, viens avec nous dans un pays éloigné où la douleur n’ouvre pas de saignantes blessures, mais où la douleur même est belle, où elle vous causé de délicieux ravissemens, où elle remplit votre poitrine de désirs infinis. - Je ne t’entendrai plus jamais ; mais lorsque la médiocrité s’approche de moi, et, me tenant pour son égale, m’offre de lutter avec elle, quand la démence vient m’assourdir, lorsque la dégoûtante moquerie de la foule vient me toucher de ses aiguillons empoi- sonnés, alors du souvenir de tes accens sort une voix consolante qui murmure : Tranquilloio sono ;frapoco,tecosaromiavila.