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159 THIÉBAULT — THIÉBAUT

Spectateur, et il a laissé des ouvrages manuscrits sur la musique, sur l’architecture des jardins, sur les femmes célèbres, ainsi que ses propres Mémoires, en 8 vol.

Sa femme, sœur de M. de Jouy, a publié quelques opuscules littéraires. P. L. Jay, Jouy, etc., Biogr. nouv. des contemp. — Rabbe, Biogr. univ. et portat.Fastes de la Légion d’honneur, t. III. — Verdier, Matériaux pour la biogr. du baron Thiébault ; Paris, 1846, in-8°.

THIÉBAUT DE BERNEAUD (Arsène), agronome et littérateur français, né le 14 janvier 1777, à Sedan, mort le janvier 1850, à Paris. Agé de quinze ans , il terminait ses études lorsqu’en 1792, au premier appel de la patrie, il prit les armes, et s’engagea dans un régiment de hussards. Il se signala par plusieurs actions d’éclat ; sa conduite à la bataille de Kaiserslautern (,déc. 1793), où il reçut cinq blessures, dont d’eux très-graves, lui valut un décret conventionnel portant qu’il avait bien mérité de la patrie. Ne pouvant plus supporter les fatigues de la guerre, il quitta le service avec le grade de capitaine, et aborda la carrière des emplois, d’abord dans les départements des Vosges et de la Meurthe, puis au ministère de l’intérieur. Chargé en 1796 d’une mission pour le général Moreau, il le rejoignit en Bavière , et assista au combat de Kamlach , où il sauva la vie à un officier supérieur hessois , dont il épousa la fille dix ans plus tard. A vingt ans il se fit auteur, et entreprit, pour son coup d’essai, de recommencer l’ouvrage de Bacon sur les connaissances humaines ; ce travail, tout imparfait qu’il était, ne fut pas jugé indigne de l’attention de l’Institut, et il fut même imprimé aux frais du gouvernement consulaire. A cette époque il était sorti de France, autant pour s’instruire que pour éviter le sort de ses amis, devenus victimes du coup d’État du 18 brumaire. Son dessein était de visiter le bassin entier de la Méditerranée ; mais les événements politiques le forcèrent de limiter son voyage à l’Italie, aux îles qui l’avoisinent et à quelques partis delà Grèce. A son retour en France (1808), Thiébaut entra à la bibliothèque Mazarine, où après avoir longtemps eu le simple rang de bibliothécaire, il obtint, le 1 er janvier 1849, celui de conservateur adjoint, faveur bien due aux services qu’il avait rendus à cet établissement. En mai 1807, un décret impérial lui avait décerné la croix d’Honneur ; mais il n’accepta point cette distinction, à cause de ses sentiments républicains. Thiébaut fut du petit nombre des savants qui dédaignèrent dans la manifestation de leur pensée l’appui du gouvernement ou des coteries ; ses ouvrages sont tous le fruit de ses observations particulières ; il s’y montre partout avec ses principes politiques, et attaque sans ménagement les doctrines qui lui paraissaient erronées. Après avoir parcouru une longue carrière de travail, et des mieux remplies, il laissa une fille unique, sans aucune fortune. On a de lui : Voyage à l ’île des Peupliers ; Paris, an vu (1798), in-12, fig. ; réimpr. sous le titre, mieux approprié, Voyage à Ermenonville ; ibid., 1819, 1826 in- 12, fig., avec des anecdotes sur Rousseau e une flore d’Ermenonville ; — Traité du pèr> de famille ; Paris, 1799, in-12 ; — Expositio) du tableau philosophique des connaissance humaines ; Paris, impr. nat., 1802, in-8° ; -Mémoire (en italien) sur la fièvre jaune qu vient d’éclater à Livoume ; 1804, in-8o ; -Voyage à Vile d’Elbe, suivi d’une notice su les îles de la mer Tyrrhénienne ; Paris, 1808 in-8°, avec cartes ; trad. en italien, en anglai et deux fois en allemand ; — Du genêt sous l rapport de ses espèces, de ses propriétés, etc Paris, 1810, in-8<> : c’était pour l’époque la me nographie la plus complète sur cet arbuste ; -Annuaire de l’industrie française, ou Reçue des inventions, découvertes, perjectionnt ments, etc. ; Paris, 1811-12,2 vol. in-12. Soi nini a eu part à la première année ; — De l’ormt Paris, 1811, in-8° : excellente étude, divisée c cinq parties ; — Préjugés particuliers à l’t gricullure ; Paris, 1812, in-8° ; — Éloge hii torique de Sonnini ; Paris, 1812, in-8° ; -Description de la Lembertine, machine pétrir le pain ; Paris, 1813, in-8° ; — Irai, de l’éducation des animaux domestiqua Paris, 1820-23, 2 vol. in-12 ; — Notice d< journaux et des recueils périodiques publû au 1 er jauvier 1821, tant en France qu l’étranger ; Paris, 1821, in-8o ; — Eloge i Palisot de Beauvois ; Paris, 1821, in-8° ; -Recherches sur les plantes connues d> anciens sous le nom d’ulva ; Paris, 1822, in-8’

— Manuel du vigneron ; Paris, 1823, 182 in-18, fig. ; — Discours prononcé sur la tomi de A.-P. Tissot ; Paris, 1823, in-8° ; — Élo[ historique deV abbé Rosier ; Paris, 1823, in-8 1

— Éloge de Broussonnet ; Paris, 1824, in-8’

— Éloge historique de Thoûin ; Paris, 182 in-8° ;— Manuel du cultivateur français Paris, 1829, 1841, 2 vol. in-18, fig. ; — M moire sur les dahlias ; Paris, 2 e édit., 183 in-s° ; — Bibliothèque du propriétaire rur> et de la ménagère ; Paris, 1839, in-12 ; -Nouveau Manuel complet de la laiterie Paris, 1842, in-18, fig. En outre Thiébaut ( Berneaud a travaillé activement à plusieu journaux et ouvrages périodiques, tels que Cours pratique d’agriculture (1809), de Soi nini, à la Bibliothèque des propriétaires r raux (1809-13), aux Annales des voyages, à Bibliothèque physico-économique (1817-26 dont il a été le principal rédacteur, aux Mt moires et aux Annales de la Société Lii néenne, compagnie dont il était le secrétaire ; a Dictionnaire d’histoire naturelle (1822 suiv.), à la Biographie universelle, à YEncycl pédie des gens du inonde, etc. Ce savant a lais ! entre autres ouvrages inédits , une Traduclio française de Thcophraste, un Dictionnaire a l’agriculture , des Souvenirs personnels , etij