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tats ne peuvent cependant pas faire que ce quelqu'un ait agi raisonnablement ou sagement (Ai). En second lieu, que, dans une condition de Guerre (4a)» là où [, du fait de l'absence d'une Puissance commune pour tenir tout le monde en respect,] chacun est pour cha- cun un Ennemi, il n'est personne qui puisse compter sur sa propre force ou sur sa propre habileté pour se garder de la destruction (43), sans recourir à des Allian- ces [ dans de telles circonstances, chacun attend de ses Alliés la même défense que chacun d'eux attend de lui]. Par conséquent, celui qui déclare penser qu'il est raisonnable de tromper ceux qui l'aident ne peut raisonnablement attendre d'autres moyens de salut que ceux qu'il peut tenir de sa propre Puissance. Celui qui viole son Pacte, et, ce faisant, montre qu'il pense pouvoir agir ainsi avec raison, ne peut donc être reçu dans aucune Sock'iu basée sur l'union pour la Paix et pour la Défense, si ce n'est du fait de l'erreur de ceux qui l'y reçoivent et, quand il y est reçu, il ne peut y être conservé que si ceux qui l'y ont admis ne s'aper- çoivent pas du danger de teer erreur (44) [sur de semblables erreurs, personne ne peut raisonnablement compter comme sur des moyens de sécurité ;] si, par conséquent, il est laissé en dehors ou s'il est chassé de (4t) Le latin dit « et déterminer un iésultat heureux puisque ce résultat était imprévu, il n'en avait pas moins agi imprudemment ».

(4a) Le latin dit u Mais, dans la condition naturelle ». (43) Le latin dit « qui puisse vivre en sécurité ».

(44) A partir de « Par conséquent », le latin dit « Qui donc, sï%e n'est par erreur, admettrait dans une société fondée sur des pactes mutuels pour la défense des particuliers celui qui penserait que la raison autorise à violer ses pactes P Qui donc, s'il y était admis, l'y conserverait ».