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qu'on le Transfère, ou bien, qu'on y a Renoncé ou qu'on l'a Transféré [à quelqu'un qui a accepté]. Ces Signes peuvent être [seulement] des Paroles ou [seule- ment] des Actions, ou (, comme il arrive le plus sou- vent,) tout à la fois des Paroles et des Actions. Les unes et les autres sont des Liens qui lient et obligent liens qui né tiennent pas leur force de leur propre Nature (car rien n'est plus fragile qu'une parole hu- maine), mais de la Crainte des conséquences fâcheuses pouvant résulter de leur rupture (31).

Tous les DROITS ne SONT PAS ALIÉNABLES. Tou- tes les fois que quelqu'un Transfère son Droit ou y Re- nonce, c'est, soit (3a) en considération de quelqu'autre Droit qui lui est transféré par réciprocité, soit pour quel- qu'autre avantage qu'il espère obtenir ainsi (33). Car, c'est là un acte volontaire (34) et l'objet d'un acte volon,- taire est toujours quelque Bien pour soi.. Et c'est pourquoi il est des Droits que personne ne peut être censé avoir abandonné ou transféré (35) par des paro- les ou par d'autres signes [. Tout d'abord par exemple, personne ne peut abandonner son droit de résister à ceux qui l'assaillent par la force pour lui oter la vie], parce qu'il n'est pas concevable qu'on puisse aboutir (3i) A partir de « Les unes et les autres. », le latin dit « Et ce sont là des tiens qui ne tiennent pas leur force de leur propre nature, mais do la crainte des conséquences fâcheuses qu'entraîne une violation de promesse ».

(3a) lie latin dit « il est censé le faire ».

(33) A partir de « soit pour », le latin dit « ou pour tirer quelqu'autre avantage de celui à qui il transfère son droit ». (34) Le latin dil « celui qui le premier transfère un droit, le fait volontairement ».

(36) Le latin dit « Mais, il est des choses qui ne peuvent être abandonnées ou transférées ».