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façon générale tous les Vices qui, parmi les hommes, sont regardés comme contraires plutôt à la Loi qu'à a l'Honneur (io4).

Et quant à ce qui est enfin des Pronostics du temps à venir, lesquels, en se plaçant au point de vue naturel, ne sont que [des Conjectures basées sur] l'Expérience du passé, et, au point de vue surnaturel que la Révélation divine, les fondateurs de la Religion Païenne (io5) ajou- tèrent [, tant à leur prétendue Expérience qu'à la Révé- lation qu'ils prétendaient avoir,] d' [autres] innombra- bles pratiques [superstitieuses] de Divination et, ils firent croire aux hommes qu'ils pourraient apprendre leurs destins [, tantôt] dans les réponses ambiguës ou absurdes des Prêtres de Delphes, de Delos [. d'Ammon] et d'autres fameux Oracles (106) et ces réponses étaient ou ambigües à dessein, pour que, dans un cas comme dans l'autre, l'événement put s'y approprier, ou absur- des en raison des vapeurs intoxicantes qui se dégageaient dans le lieu de l'oracle, comme il est fréquent dans les Cavernes sulfureuses (107) tantôt (108) dans les feuil- (io4) A partir de « Ils attribuèrent également. » le latin dit « Us prêtaient aussi aux Dieux l'adultère, la fraude, le vcl, et, les souillaient de tous les autres vices qui, procédant de la puissance, paraissent plutôt violer les lois humaines que l'hon- neur ».

(106) Le latin porte le pluriel et ajoute « imaginant des fables et simulant des entretiens avec les Dieux, »

(to6) Le latin dit « et d'autres lieux célèbres par leur ora- des ».

(107) Le laiin dit « réponses absurdes qui, en raison de leur ambiguïté même ou des troubles que les vapeurs apportaient à l'esprit de- celui qui le» -faisait (VaÛs) (ce qui n'est pas étonnant dans les cavernes), pouvaient s'accommoder aux événement» con- traires ?. (108} Le" latin .dît • ̃> « ou. ».-