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cause (18) de cette cause et se plonge profondément dans la poursuite (19) des causes, en arrive finalement à ceci (dont les Philosophes Païens aux-mêmes ont con- venu) (ao) qu'il faut qu'il y ait un Premier et unique Moteur c'est-à-dire une Première (ai) et Eternèlle cause de toutes choses, en d'autres termes, ce que l'on (aa) appelle Dieu (a3). Et tout cela, sans que l'on pense (a4) à sa* fortune dont là sollicitude porte à la crainte, en même temps qu'eue détourne de la recherche des cau- ses des autres choses (a5), donnant ainsi occasion d'imaginer (36) autant de Dieux qu'on est d'hommes à les imaginer.

ET qu'ils lbs SUPPOSENT Incorporelles.' ̃ (18) Le latin ajoute « prochaine ».

(19) Le latin dit « dans la série (in ordineiri) ».

(ao) Le latin «Ht « avec les plus sensés des philosophes de l'an- tiquité ».

(at) Le latin dit (i unique,» au lieu de « première ». (aa) Le latin dit « tout le monde ».

(a3) La phrase à partir de « Mais on peut plus facile- ment. » est ainsi traduite per G. Lyon, d'après le texte anglais .(G. Lyon La Philosophie de Hobbes. Paris, Alcan, 1893, page 80) « L'aveu qu'il y a un Dien éternel, infini, omnipotent, peut se dériver plue aisément du désir qu'ont les hommes de con- naître les causes des corps naturels ainsi que leurs diverses vertus et opérations que de la crainte de ce qui doit leur arriver plus tard. Car, si d'un effet que l'on voit s'accomplir on passe par le Rai- sonnement à sa cause prochaine, de là à la cause de la cause et que l'on se plonge profondément dans la poursuite des causes, on en viendra enfin à ceci qu'il doit y avoir (ainsi que les phi- losophes païens eux-mêmes en convenaient) un premier moteur, à savoir une "première, et éternelle cause de tontes choses, qui est ce que les hommes désignent du nom de Dieu ».

(3$) Le latin ajoute « du tout ».

(at>) Le latin dit « détourne l'esprit de la recherche des causes naturelles ». `

(a6) Le. latin ajoute « presqu' ».