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étrange et singulière qui est celle des fous (na). Les premiers ont donc appelé ces hommes des Fous mais les seconds les ont appelés [tantôt des Démonia- ques (c'est-à-dire possédés par les esprits), tantôt] des Energumènes [(c'est-à-dire agités ou mus par les esprits)] actuellement en Italie on les appelle [non seu- lement] Pazzi (il 3) [fous, mais aussi] Spiritati [possé- dés].
Il y avait une fois une grande affluence de peuple à Abdère (i i4) [, ville de la Grèce] on y jouait la Tra- gédie d'Andromède, un jour de très grande cha- leur (i 15) un grand nombre de spectateurs tombèrent dans les Fièvres tout à la fois du fait de la chaleur et de celui de la Tragédie ils ne pouvaient que déclamer des vers Iambiques avec les noms de Perseus et d'Ân- dromeda (116) ce qui,. ains: que la Fièvre, se guérit à la venue de l'Hiver (117). Et, l'on pensa que cette folie procédait de la Passion qu'avait fait naître la Tra- gédie (118). De même, dans une autre Cité de la Grèce, un (1 19) accès de folie se déclara qui s'empara seulement des jeunes Filles et en amena beaucoup à se pendre. La plupart pensèrent alors que c'était un fait du Diable. (t ta) te latin dit « que l'on observe chez les fous ». (n3) Le latin ajoute « et ».
(ni) Le latin dit « dans la ville d'Abdère, au théâtre ». (n5) Le latin dit « par un chaud jour d'été ».
(116) Le latin dit « ils ne pouvaient que déclamer lee vers iambiques qu'ils avaient entendu réciter par les acteurs, au cours de la tragédie ».
(117) Le latin dit « ils se guérirent de cette folie lorsque vint l'hiver ». ̃
(118) Le latin dit « de la passion que la tragédie avait impri- mée aux esprits des spectateurs ».
(119) Le latin ajoute « autre ».