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requiert. Tous ces mots, dans leurs emplois respectifs, signifient seulement l’Apparence ou la Physionomie[1] qui promet le Bien et le Mal ; L’Agréable. L’Utile. Le Désagréable. L’Inutile. — et, ainsi, il y a trois sortes de Bien : Le Bien en tant que Promesse qui est Pulchrum, le Bien en tant qu’Effet, dans le sens de fin désirée, qu’on appelle Jucundum, Agréable[2], et le Bien en tant que moyens qu’on appelle Utile, Profitable. Et il en est de même du Mal : le Mal, en tant que Promesse, est ce que l’on appelle Turpe, le Mal en tant qu’Effet et fin est Molestum, Désagréable, Pénible[3], et, le mal en tant que moyens est Inutile, Improfitable, Nuisible[4].

Le Plaisir. Le Déplaisir. — De même que, dans la Sensation[5], ce qui est [réellement] en nous[6]

  1. En anglais : « the Mine or Countenance ».
  2. En anglais : « Delightfull ».
  3. En anglais : « Unpleasant. Troublesome ».
  4. A partir de : « La langue latine… » le texte latin dit : « Pulchrum et Turpe, signifient à peu près, mais non d’une façon précise, la même chose que Bonum et Malum. Pulchrum signifie ce qui, par des signes apparents promet le bien, et Turpe ce qui promet le mal. De l’un et de l’autre, il est diverses formes : Formosum, Honestum, Decorum, Jacundum sont des formes de Pulchrum ; Deforme, Inhonestum, Molestum sont des formes de Turpe. Tous ces vocables ne signifient qu’une promesse ou de bien ou de mal. Il y a trois sortes de bien : l’une en tant que promesse, Pulchritudo ; l’autre par rapport à la chose elle-même (in re), on l’appelle Bonitas ; la troisième en tant que fin, et c’est Jucunditas. En outre, le bien qui en tant que fin s’appelle Jacundum, en tant que moyen s’appelle Utile. De même, le mal qui en tant que promesse s’appelle Turpe, en tant que fin s’appelle Molestum.
  5. En latin : « in Sensione ».
  6. Le latin dit : « dans le corps qui sent (intra corpus sentiens) ».