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il eſt néceſſaire, dit-on, que toutes les démarches, toutes les opérations qui concourent à l’attaque & à la défenſe commune, ſoient décidées par les repréſentans communs du corps de l’état ; mais la continuation de la guerre, mais les conditions de la paix devroient être délibérées dans chaque province ; & les délibérations tranſmiſes au congrès par les députés qui ſoumettroient l’avis de leurs provinces à la pluralité. On ajoute enfin que ſi dans les gouvernemens affermis, il eſt bon que le peuple ſe repoſe avec confiance ſur la ſageſſe de ſon sénat, dans un état où la conſtitution ſe forme, où le peuple, encore incertain de ſon ſort, redemande ſa liberté les armes à la main, il faut que tous les citoyens ſoient ſans ceſſe au conſeil, à l’armée, dans la place publique, & qu’ils aient les yeux toujours ouverts ſur les repréſentans à qui ils ont confié leur deſtinée.

Quoique ces principes ſoient vrais en général, on peut cependant répondre qu’il étoit peut-être difficile de les appliquer à la nouvelle république formée par les Américains. Il n’en eſt point d’elle comme des