Page:Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie.djvu/528

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 517 —

donation d’une terre située à Cessens aurait donc été faite non pas à Guérin, abbé d’Aulps en Chablais, mais à Varrin, abbé de Sainte-Marie, dans les Alpes, soit du monastère de Cessens, comme l’explique Delbene. — Voir néanmoins, à ce sujet, la note additionnelle n° 2, ci-après.

Cette interprétation serait encore corroborée par la notice que nous publions au n° 2 de nos Documents, où il est dit que les familles d’Aix, de Savoie et de Faucigny approuvent la donation de divers biens que Gauterin d’Aix avait faite précédemment aux frères d’Hautecombe. Il n’est nullement question, dans ce titre, de l’abbaye ni de l’abbé d’Aulps.



N° 2 (Pages 90 et suiv.)

1° Orthographe au moyen-âge.

L’orthographe n’était point fixée à cette époque. On retranchait, augmentait, transformait les lettres d’un même nom, suivant l’idée du copiste, qui écrivait, du reste, avec un grand nombre de signes abréviatifs. Ajoutons à cela les altérations résultant de l’ignorance ou de l’inadvertance des écrivains, et nous comprendrons combien la langue latine, chargée d’une multitude de mots étrangers plus ou moins barbares, acheva de se corrompre par une orthographe vicieuse ou plutôt par l’absence d’orthographe.

Une des transformations les plus fréquentes était celle du G en V ou W. Ainsi on écrivait : Garinus, Varinus, Wuarinus, etc., ce qui peut se traduire par Garin, Guérin, Varrin ou Vuarin ; — Wilhelmus, Wuillelmus, Villelmus, pour Guillaume ; — Wuy, Wuido, Guido, pour Gui ou Guy.

Souvent aussi le B se changeait en V : Bivianus ou Vivianus que nous traduisons par Bivian, Vivian ou Vivien. — Etc., etc.