Page:Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie.djvu/483

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 472 —

dans un caveau le squelette complet de Boniface, archevêque de Cantorbéry.

3° Dans la chapelle des princes, dont les caveaux étaient creusés dans la molasse, on trouva un grand nombre d’ossements en désordre.

4° Sous le dôme, on découvrit un caveau taillé également dans la molasse et contenant deux squelettes.

5° De l’emplacement occupé jadis par la chapelle de Romont, au milieu de ruines et de décombres, plusieurs ossements furent retirés.

6° Dans la chapelle des barons de Vaud, soit de Saint-Michel, on ne retrouva d’abord qu’un petit caveau renfermant un seul squelette. Mais, l’année suivante (6 août 1826), on découvrit à côté, dans un nouveau tombeau, des restes d’ossements appartenant à un seul squelette. D’après les noms conservés de ces tombeaux, ces deux personnages étaient Louis Ier et Louis II, barons de Vaud.

7° Enfin, dans la chapelle de Belley existait un tombeau qui n’avait point été ouvert. C’était celui de Claude d’Estavayé[1].

Le 25 mai, Mgr Bigex, archevêque de Chambéry, chargé par le roi de reconnaître l’identité de ces dépouilles, ordonna une enquête sur les tristes vicissitudes de la nécropole royale pendant les mauvais jours de la Révolution. Il confia ensuite au docteur Rey, chirurgien, le soin d’examiner les ossements retrouvés et de présenter un rapport à cet égard.

Neuf témoins furent entendus[2]. De l’ensemble de leurs dépositions, il résulte qu’en 1794 un agent national, nommé

  1. Registres de l’archevêché de Chambéry.
  2. Le lendemain 26 mai, par M. le vicaire général Martinet, délégué par l’archevèque de Chambéry.