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« Fait et donné en notre maison de Bogeri prés Cîteaux ce troisième jour de juin, sous la pension de notre grand scel et seins manuels de nos secrétaires, mil cinq cent quarante neuf ; ainsi signés frère Paris et Irrenet notarius apostolicus[1]. »

L’exécution de cette ordonnance, dans un monastère livré à la commende depuis un siècle, devait rencontrer de l’opposition. Il y en eut en effet, et elle vint surtout des moines gentilshommes, soutenus par l’influence de leur famille dans leur résistance à cette réforme. L’abbé d’Hautecombe s’adressa pour la vaincre au souverain temporel, le priant d’appuyer ses efforts. Henri II se rendit à ses désirs et, par lettres patentes datées de Fontainebleau, le 29 décembre 1549, il enjoignit au Parlement de Chambéry de veiller à l’exécution de cette réformation, de donner au besoin à l’abbé de Citeaux conseil, aide, confort, prison et main-forte[2].

  1. Archives du Sénat.
  2. Voir Documents, n° 38.