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l’abbaye, et s’efforça de les améliorer et de les étendre. Nous allons en voir de nouvelles preuves.

Le 18 février 1292, il abandonne à Amédée II, comte de Genevois, la donation que Robert, évêque de Genève, avait faite à l’abbaye d’une certaine rente en blé à prendre à Gruffy. Le comte lui donne, en retour, une quantité équivalente de grains, livrables au lieu appelé Belne, dans la paroisse de Rumilly en Albanais[1].

Les droits territoriaux de l’abbaye s’étaient considérablement étendus dans les Beauges pendant le xiiie siècle. A ses premières possessions, situées sur la paroisse de Jarsy, étaient bientôt venus se joindre le domaine utile, soit la jouissance de la montagne de Margériaz, sous certaines restrictions, et, en outre, divers droits dans d’autres localités.

Sans pouvoir fixer l’origine de ces droits sur les pâturages de Margériaz, nous savons qu’ils étaient antérieurs à 1210 ; car, cette année-là, ils furent contestés par Guy de la Palud, qui finit par abandonner ses prétentions et reconnaître celles du monastère.

Dans les dernières années du xiiie siècle, les religieux les défendent en invoquant leur possession plus que centenaire[2].

En 1269, Béatrix, épouse de Pierre-Thomas de Grésy, donne à l’abbaye, sur sa dot, trois sols forts de rente si elle meurt sans enfants, et deux seulement si elle laisse des enfants, à percevoir dans l’hospice de Jeanne Crosti, de la paroisse d’Arith en Beauges.

  1. Archives de Cour, Abbaye d’Hautecombe, paquet I, n° 3.
  2. Voir, aux Documents, n° 23, une reconnaissance des droits de l’abbaye sur Margériaz.