Page:Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie.djvu/168

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 152 —

Pierre Bouvier, fils du comte de Bourgogne et de Châlons. C’était cette princesse qui avait été destinée par son père à être religieuse au monastère du Betton. Parmi les témoins du mariage, on remarquait encore Humbert de Seyssel et Gauthier, son frère, et Guy de la Rochette[1].

Ce même abbé figure ensuite dans une transaction qu’il conclut, le 3 février 1272, avec Jean de Briord, prieur d’Yenne, et Aymon, chapelain de Loysieux, relativement aux limites des dîmeries par eux prétendues[2].

Bien que cette prélature paraisse avoir été assez longue, nous n’en connaissons ni les débuts ni la fin ; ce n’est que quinze ans plus tard qu’un nouveau nom d’abbé nous apparaîtra.

  1. Guichenon, Savoie, p. 274.
  2. Voir, in fine, Documents, no 19.
    À quelle famille appartenaient les abbés Humbert et Lambert ? Nous n’avons pu le savoir. — Quelques-uns prétendent qu’Humbert de Seyssel, abbé d’Hautecombe, fut témoin, le 22 avril 1253, de la donation des fours et moulins de Chambéry à ce monastère. Nous ne croyons pas devoir adopter cette opinion, car :
    1o la charte indique bien comme témoins : Vir nobilis Humbertus de Saisselio, frater reverendus abbas Altecombæ, frater Humbertum sub prior, etc. : mais il nous paraît plus exact de lire : 1o Humbert de Seyssel ; 2o le Révérend Père abbé d’Hautecombe ; 3o W I*ère Lambert, sous-prieur, etc.. que de lire Humbert de Seyssel, abbé d’Hautecombe.
    2o Les annales des de Seyssel ne font aucune mention d’une semblable dignité conférée à un membre de cette famille.
    3o En admettant même l’hypothèse que l’initiale R de la charte du 22 mai 1253 (voir p. 146) est erronée, ce ne serait point vraisemblablement Humbert de Seyssel qui devrait être indiqué comme abbé d’Hautecombe, car ce nom figure en toutes lettres parmi les témoins laïques du même acte. Le rédacteur de la charte n’aurait pas manqué de constater ces deux noms semblables par une périphrase ou au moins par l’insertion complète de ces noms. C’est peut-être B. (Burchard) au lieu de R. qu’on de\rait lire ; à moins que, contrairement à l’usage suivi à cette époque, R. ne signifiât Reverendus.