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dans toutes, et fournit, quand elle l’est, un signe très-important de salut ; elle ramollit la peau, ramincit, amortit la douleur, calme les frissons, les spasmes, les tétanos ; elle agit de même sur la tête, et en outre en dissipe la pesanteur ; elle est particulièrement utile dans les fractures des os, surtout quand ils sont dénudés, et entre autres dans les plaies de tête ; elle l’est dans tout ce qui, parle froid, se mortifie ou s’ulcère, ainsi que dans les herpès rongeants, et pour le siége, les parties génitales, la matrice, la vessie ; à tout cela la chaleur est amie et décide les crises, le froid est ennemi et mortel.

23. Il faut user du froid dans les cas suivants : Dans les hémorrhagies actuelles ou imminentes ; non sur la partie même, mais autour de la partie où le sang afflue ; dans toutes les inflammations et les phlogoses qui doivent à un sang encore récent leur teinte rouge et presque sanglante (le froid fait passer au noir les inflammations anciennes) ; dans l’érysipèle non ulcéré (le froid est nuisible à l’érysipèle ulcéré).

24. Les choses froides, telles que la neige, la glace, sont ennemies de la poitrine, et provoquent la toux, les hémorrhagies et les catarrhes (Ép. VI, 3).

25. Les gonflements et les douleurs, sans plaie, dans les