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tres & les Maitresses d’Ecole commencent par se rendre eux-mêmes agréables à ses yeux, pour pouvoir servir utilement les ames des enfans dont ils sont chargés.

Il faut qu’ils commencent l’ouvrage du salut des autres par le leur propre ; s’ils veulent donc enseigner avec fruit & inspirer avec succès la pieté aux enfans, ils sont obligez d’en être les modéles, que les enfans puissent se proposer sans danger de s’égarer, & suivre avec sureté. Leur plus grand devoir est de se santifier de plus en plus pour les enfans, que Dieu leur a donnez à instruire, & de se rendre dignes d’être les Ministres de ses graces & de ses miséricordes sur eux par une vie reglée sur les vérités de l’Evangile. Sur ce principe, les Maîtres & les Maitresses d’Ecole doivent par leurs bonnes mœurs & par une conduite sainte servir aux enfans d’un exemple & d’une leçon continuelle de vertu plus efficace que