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nière particuliere aux Maîtres & aux Maitresses d’Ecole l’amour qu’ils doivent avoir pour leur emploi. Il est rapporté dans l’Evangile qu’on amenoit les enfans à ce Divin Maître, qu’il les recevoit avec une bonté admirable, qu’il les embrassoit avec tendresse ; ensuite il les benissoit, il prioit pour eux, il leur imposoit les mains & les défendoit contre ses Apôtres, qui reprenoient avec des paroles dures ceux qui les lui presentoient. Laissez venir à moi les petits enfans, leur disoit-il, & ne les empêchez pas : car le Roïaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. S. Math. 19, 14.

Qu’y a-t-il de plus grand, de plus honorable, de plus utile, & de plus aimable que de mener ces enfans à ce divin Maître, & en même tems de tenir sa place pour les recevoir de sa part, les instruire, les élever, leur procurer sa bénédiction, sa grace, sa protection ? C’est-là