TROISIÈME PARTIE
I
Mahâprajâpatî songeait. Elle avait compris la vanité du monde. Elle aurait voulu fuir son palais, fuir Kapilavastou, et mener une vie sainte.
« Que le Maître est heureux ! Que les disciples sont heureux ! pensait-elle. Que ne puis-je les suivre ? Que ne puis-je vivre comme ils vivent ? Mais ils repoussent les femmes. Nous ne sommes pas admises dans la communauté, et je dois rester dans cette ville, pour moi déserte, dans ce palais, vide à mes yeux, tristement ! »
Elle se désolait. Elle ne se vêtait plus de riches étoffes, elle donnait ses joyaux aux servantes, elle était humble devant les créatures.
Un jour, elle se dit :
« Le Maître est bon ; il aura pitié de moi. J’irai le trouver, et peut-être consentira-t-il à me recevoir dans la communauté. »
Le Maître était dans un bois, près de Kapila-