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currence s’en mêle, parce que la perte tomberoit entierement sur lui. Ainsi plusieurs Marchands qui se dispersent, operent plus sûrement qu’un seul Commissionnaire, à qui son ardeur ou sa mal-adresse ne peuvent faire aucun tort. C’est ainsi que les prix peuvent se mettre de niveau sans aucun effort, & que l’équilibre des grains s’établit de lui-même par des acheteurs épars, que le seul appas du bénéfice fait concourir au bien général. La liberté bien établie, & l’habitude des Marchands encouragée, diminueront plus promptement & plus surement la misère & la cherté dans les tems les plus difficiles.

Il n’est que trop ordinaire dans ces tems malheureux, d’entendre crier contre les usuriers qui cachent les grains, & qui les