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confiance encore, quoique plus ancienne; car elle remonte à peu près jusqu'au temps de la conversion de l'île au bouddhisme (245 av. J.-C, cf. p. 78). A partir de ce temps, la nouvelle religion, jalouse

de son origine et de ses progrès, ;i tenu plus ou moins fidèlemenl ses annales dans salangue sacrée, et deux chroniques versifiées en pâli, l'une du IV". l'autre du V e siècle de notre ère, le Dîpavarttsa « Généalogie de l'Ile' » et le Mahâoawsa « Grande Généalogie », nous renseignent par contre-coup sur les dynasties indigènes et, fort sommairement, sur leurs faits e1 gestes. Mais la valeur littéraire de ces textes est en raison inverse de leur valeur docu- mentaire, et la rédaction en stances n'y constitue qu'une sèche mnémotechnie, fort compromise d'ail- leurs par les gaucheries et les anomalies qui les défi- gurent.

2. — Contes

Les Hindous sont les rois des conteurs, je l'ai déjà dit, et le Pancatantra » les Cinq Chapitres » est leur chef-d'œuvre. Les Jâtakas (p. 103) nous ont déjà révélé leur talent, mais quelque peu dé- formé par le caractère tendancieux de la narration. Rien de pareil dans le Pancatantra, encore qu'il procède, lui aussi, d'une source bouddhiste: ce sont

1. Serait en sanscrit dcîpacamça.

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